A last word about the Purgatories. Dante’s is conical and consequently implies culmination. Mr Joyce’s is spherical and excludes culmination. In the one there is an ascent from real vegetation — Ante-Purgatory, to ideal vegetation — Terrestrial Paradise: in the other there is no ascent and no ideal vegetation. In the one, absolute progression and a guaranteed consummation: in the other, flux — progression or retrogression, and an apparent consummation. In the one movement is unidirectional, and a step forward represents a net advance: in the other movement is non-directional — or multi-directional, and a step forward is, by definition, a step back. Dante’s Terrestrial Paradise is the carriage entrance to a Paradise that is not terrestrial: Mr Joyce’s Terrestrial Paradise is the tradesmen’s entrance on to the sea-shore. Sin is an impediment to movement up the cone, and a condition of movement round the sphere. In what sense, then, is Mr Joyce’s work purgatorial? In the absolute absence of the Absolute. Hell is the static lifelessness of unrelieved viciousness. Paradise the static lifelessness of unrelieved immaculation. Purgatory a flood of movement and vitality released by the conjunction of these two elements. There is a continuous purgatorial process at work, in the sense that the vicious circle of humanity is being achieved, and this achievement depends on the recurrent predomination of one of two broad qualities. No resistance, no eruption, and it is only in Hell and Paradise that there are no eruptions, that there can be none, need be none. On this earth that is Purgatory, Vice and Virtue — which you may take to mean any pair of large contrary human factors — must in turn be purged down to spirits of rebelliousness. Then the dominant crust of the Vicious or Virtuous sets, resistance is provided, the explosion duly takes place and the machine proceeds. And no more than this; neither prize nor penalty; simply a series of stimulants to enable the kitten to catch its tail. And the partially purgatorial agent? The partially purged.

  2. Le Concentrisme

  Monsieur

  Vous êtes le premier à vous intéressar à cet imbécile. Voici tout ce que j’en sais: j’ai fait sa connaissance ou, plus exactement, il m’a impose cette incommodité, la veille de sa mort, à Marseille. Il s’est cramponné à moi dans un sombre bistrot ou, à cette époque, j’avais l’excellente habitude d’aller me souler deux fois par semaine. ‘Vous avez l’air’ me dit-il ‘suffisament idiot pour m’inspirer une confiance extreme. Enfin’ poursuivit-il — (je ne change rien à ses logqgriphes) — ‘enfin et pour la première fois je tombe sur un animal qui, si j’ose en croire mes yeux, est totalement et idéalement dépourvu d’intelligence, plongé dans une divine et parfaite nullité’. Il s’interrompit, se découvrit, et puis, d’une voix vibrante: ‘Je vous embrasse, mon frère!’ s’écria-til. Je le repoussai vivement. Il faillit tomber, pâlit, et se mit à tousser d’une façon si douleureuse que je ne pus m’empecher de regretter la violence de mon geste. Mais il se reprit bientôt et m’adressa de nouveau, maintenant d’une voix à peine perceptible.

  ‘Monsieur’ dit-il, ‘permettez-vous que je vous pose une question?’

  ‘Faites, Monsieur’, lui dis-je, froidement.

  ‘Seriez-vous de Toulouse, par hasard?’

  ‘Oui, Monsieur.’ Il tressaillit, puis se mit à bégayer: ‘Un service, Monsieur, rien qu’un petit service. Excusez-moi.’ Il sortit de sa poche une carte de visite, écrivit rapidement une adresse sur le revers, et me la donna. ‘Au nom de tout ce qui vous est préeieux’ me dit-il, ‘venez à cette adresse demain vers midi, présentez cette carte, dites que vous êtes le Toulousain, dites que. …’Je lui coupai la parole. ‘Monsieur’ lui dis-je, ‘je n’en ferai rien et je ne viendrai pas. Je ne vous connais pas, vous m’avez insulté, vous…’ ‘Mais si’ insista-t-il, presque avec impatience, ‘mais si, vous viendrez.’ Puis, insolemment: ‘Seriez-vous si bête. …’ Il se tut. Enfin, et doucement cette fois: ‘Mais pas avant midi’, et là-dessus il sortit.

  J’ai fait tout ce qu’il m’avait demandé. Il avait laissé chez la concierge un gros paquet adressé à ‘mon cher ami de Toulouse qui a promis de venir.’ ‘Qui est ce Monsieur?’ demandai-je à la concierge. Elle ne répondit pas. ‘Qui est cet idiot? Où est-il?’ J’étais furieux. ‘Parait qu’il est mort’ me dit-elle.

  Et voilà, Monsieur, tout ce que j’en sais, et je vous garantis que cela me suffit largement. Dans le paquet il n’y avait que les cahiers qui vous ont si fort intrigué. Je les ai transmis au conservateur de notre bibliothèque, d’abord pour m’en débarasser au plus vite et ensuite dans l’espoir que, perdus entre toutes les pourritures de cette maison des morts et des moribonds, ils ne sauront plus troubler personne. Il ne me reste que d’exprimer tous mes regrets que cette noble aspiration ne se soit pas réalisée, et de vous prier, Monsieur, d’agréêr ma sympathie et mon plus profond mépris.

  Signé:

  Il n’y a pas que les coups d’encensoir échangés avec une si triste patience entre le voleur et le frôleur de gloire qui soient inédits. Je deplore l’absence de son Altesse Serenissime de Monaco. Car je suis vraiment le premier à violer ce sujet, et je sais avec quelle violence les coeurs nobles sont actives par une matière intacte, même si elle ne dispose pas des pieces de conviction d’une amitié miraculeuse. Intacte et parfaitement obscure. Pas de scandale, pas de sensation. Des concierges, beaucoup de concierges. Jean du Chas souffrait d’une veritable obsession à cet égard et il en avait une conscience très nette. ‘Le concierge’ a-t-il écrit dans un de ses cahiers, ‘est la pierre angulaire de mon edifice entier.’ Mais il nous présente un concierge pour ainsi dire idéal, idéal et abstrait, un concierge absolu, qui ne sait potiner. De nombreuses indications textuelles m’inclinent à voir dans ce motif presque névralgique le symbôle d’une de ces terribles manifestations de la nature, terribles et irrégulières, qui dechirent l’harmonie cosmique et démentissent tous ceux pour qui l’artisan de la création est le prototype de l’artiste néo-classique et l’enchaīnement précaire des mois et des saisons un manifeste rassurant et cathartique: par exemple, une de ces averses ex nihilo qui ponctuent, heureusement à des intervalles assez espacés, le climat de cette île. Mais ce n’est là qu’une speculation et si j’en ai parlé dès le début de mon discours c’est afin que vous preniez connaissance au plus tot de la qualité sobre, unie, je dirai presque monochrome, de l’art chasien.

  Jean du Chas, fils unique, illégitime et posthume d’un agent de change belge, mort en 1906 par suite d’une maladie de peau, et de Marie Pichon, vendeuse dans une maison de couture à Toulouse, et né à l’ombre rouge de la Basilique St Sernin, un peu avant midi le 13 avril 1906, aux divagations feutrées d’un carillon en deuil. A part les circonstances peu édifiantes de sa mort, nous ne savons rien de son père. Sa mère était d’origine allemande et entretenait des rapports suivis avec sa grand’mère, Annalisa Brandau, qui dirigeait toute seule, et, paraît-il, avec une habileté surhumaine, sa petite propriété aux bords de la Fulda, tout près de Kragenhof, ancienne station de villégiature et qui n’est plus maintenant qu’un vague éboulis de toits asphyxies sous la houle des sapins. Dès l’âge de quatre ans il y allait tous les étés avec sa mère, et il évoque, dans un de ses premiers poèmes, la lente usure de toute sa seve de jeune Toulousain dans cette Tolomée de colophane. C’est à ces juveniles expériences de fièvre allemande qu’il attribue l’impossibilité où il s’est trouvé pendant toute sa vie de dissocier l’idée de lumière de celles de chaleur et de dégoût. Pour lui il n’y a pas de spectacle plus exaspérant qu’un coucher de soleil — ‘infecte déflagration’ écrit-il, ‘qui implique dans ses vomissements de paysagiste intoxiqué l’éternelle lassitude de Vesper’, et il rejette cette vulgarité de carte postale en faveur de crépuscule plombé qui sert de fond blafard à la plus radieuse pâleur de Vénus. Et il salue le subtil désaccord si souvent et si vainement poursuivi d’un caillou à peine visible contre un front exsangue.

  Négligé par sa mère, sans amis, maladif et sujet dès son plus jeune âge à ce qu’il a appelé des ‘crises de negation’, il traverse tant bien que mal u
ne jeunesse qu’il n’aura ni le temps ni l’occasion de regretter. Le 13 avril, 1927, il écrit dans son journal: ‘Me voici majeur, et malgré moi et malgré tout’, et plus loin: ‘Ces miracles immotivés ne sont point â mon goût’. Les notes de ce jour-à s’achèvent sur une phrase biffée avec une telle violence que le papier en a été déchiré. J’ai réussi à en reconstituer la seconde moitié. La voici: ‘et il faut battre sa mère pendant qu’elle est jeune’. Son journal abonde en ces étranges interpolations. Il s’interrompt au milieu de details triviaux et intimes pour écrire, entre parentheses et en lettres majuscules: ‘les elephants sont contagieux’. Une autre fois c’est: ‘je suis venu, je me suis assis, je suis parti’ ou ‘les curés ont toujours peur’ ou ‘user sa corde en se pendant’ ou ‘ne jeter aux demons que les anges’. Jean du Chas est mort à Marseille le 15 janvier 1928, dans un petit hotel. L’avantveille il avait écrit dans son Journal: ‘mourir quand il n’est plus temps’. La page suivante, celle du 14, ne fournit que des objurgations à l’intention de Marseille et des Marseillais, et des projets de voyage. ‘Cette cité est vraiment trop comique et la faune trop abondante et trop déclamatoire, sans intérêt. Folchetto est mort garçon. Moi aussi. Tant pis. J’irai m’embeter ailleurs. J’irai me confesser à Ancone’.

  C’est bien la formule de son inquiétude, la constellation de tous ses déplacements: va t’embêter ailleurs, le stimulus qui finit par s’user à force de surmenage. Cette vie, telle qu’elle se dégage, vide et fragmentaire, de l’unique source disponible, son Journal, est une de ces vies horizontales, sans sommet, toute en longueur, un phénomène de mouvement, sans possibilité d’accélération ni de ralentissement, déclenché, sans être inauguré, par l’accident d’une naissance, terminé, sans être conclu, par l’accident d’une mort. Et vide, creuse, sans contenu, abstraction faites des vulgarités machinates de l’épiderme, celles qui s’accomplissent sans que l’âme en prennent connaissance. De vie sociale, pas une trace. En lisant son Journal on a I’impression que pour cet homme et fatalement et en dehors de toute action d’orgueil ou de mépris, la vie sociale, la convention sociale, toute l’ennuyeuse et prudente stylisation des afflictions humaines, amour, amitié, gloire et le reste, que tout cela n’était qu’une dimension, ou l’attribut d’une dimension, inevitable, comme la friction, une condition de son adhésion á la surface de la terre. De sorte que du Chas avait une vie sociale comme vous avez une vie centripète, á savoir, inconsciemment et indifféremment, ce qui équivaut à dire qu’il en était exempt, car l’indifférence et l’inconscience ne cadrent guére avec la tradition sacrosainte de la cave et la peur et l’ignorance et la solidarité crispée sous le tonnerre. Excluant et exclu, il traverse l’élément social, sans le juger. On aurait beau lui demander un jugement general, une critique comprehensive de tendances locales et actuelles. ‘La faune est trop abondante’: voilà tout ce qu’il peut en savoir. Toujours la faune, le mystère, accepté comme tel, sans intérêt, à Marseille comme partout, sauf qu’elle y pese trop, y est trop prolongée dans I’espace, il en est accablé, faut aller s’embêter ailleurs. Et c’est toujours ainsi qu’il en parle, en constatations effectives, sans enthousiasme et sans colere, avec regret, mais sans en vouloir à qui ou à quoi que ce soit, comme un homme qui dirait, avant de demander son vestiaire: ‘j’ai mangé trop d’huîtres’.

  Telle était sa vie, une vie d’individu, le premier individu européen depuis l’expédition d’Egypte. Les acrobaties impériales ont flétri l’âme léonardesque, empoisonné la tranquille vertu des indifférents européens. Sous l’égide crapuleuse d’un valet cornélien la dernière trace de la colere dantesque s’est transformée en crachats de Jésuite fatigué, le cortege des pestiférés buboniques qui vont empuantir le 19e siècle s’organise à la gloire éternelle du premier touriste. C’en est fait. Montaigne s’appelle Baedeker, et Dieu porte un gilet rouge. Des minorités se mobilisent et inventent un vampire abstrait qu’elles appellent la majorité. C’est l’apothéose de la force mineure. Une horde de crapauds sadiques parcourent l’Europe à la recherche de l’ânesse éternellement exténuée. Raskolnikoff, Rastignac et Sorel se dévouent et mettent la Trinité au gout du jour, triangle scalène ou symbôle phallique, comme vous voulez, camarades. Chacun à sa gouttière. Ibsen prouve qu’il a raison. Renan demontre qu’il a tort. Coïncidence. Anatole France s’en fout á tue-téte. Marcel Proust se metamorphose en aubépine à force de fumigations. Coïncidence. Et Gide se crucifie à un angle de 69 degrés parce qu’il a perdu la concordance du chasseur et Fargue s’horizontalise parce qu’il a épuisé son repertoire de saloperies et Valéry decompose en propositions absolues ce qu’il n’a pas lu et Mallarmé bémolise en tierces clair-de-lunaires ce qu’il n’a pas fait et tous les autres que vous savez accordent leurs cornemuses et puis se mettent en quatre afin de jouer faux, car, saperlipopette!, les individus ne vont pas au concert. Enfin, et pour en finir de cette crise de splenite, si j’ose vous affirmer qu’un individu — (et je vous invite à verser dans ce mot, creux depuis un siècle, toute sa vertu prénapoléonique)—qu’un tel individu a vécu et est mort au milieu de nos vulgarités, c’est parce que je le trouve pur de cette exasperation sociale qui s’est nécessairement exprimee en braiements anti-sociaux, infiniment moins emouvants et moins nobles que les plus ordinaires explosions de tristesse asine. Et cela fait déjà deux fois, au cours de cette comedie, et dans I’espoir d’éclairer mon texte, que j’ai insulté l’âne. Je lui demande pardon. Je me prosterne devant ce plus charmant et plus ténébreux de tous les animaux qui nous font patiemment l’honneur d’agréer nos accès de tendresse. Mais le dernier affront, celui d’Esope, celui pour lequel il n’y a pas de remission, et qui consiste à le faire parler, lui, l’âane, Dieu m’est témoin que je n’en suis pas encore coupable.

  Vous allez trouver que la rubrique sociale a été soumise à une torsion de coup un peu prolongée. Et c’est bien le cas de dire: faute de mieux. Car il n’y a que cela. Tout est là-dedans. Si vous avez compris pourquoi du Chas est individu tandis que Gide ne l’est pas et ne le sera jamais, vos malheurs sont presque termines. La chose s’explique. Et la membrane chasienne cède devant vos paroxysmes de pression cérébrale. Dispersion du concentrisme.

  Je n’ai trouvé qu’un seul passage dans les Cahiers qui puisse, en dépit de sa façade rebarbative, nous éclairer à ce sujet. La voici intégralement:

  ‘Mes enfants, mes tendres thyrsifères, lâchez la mamelle, faites attention à ce que je vais vous dire. Je sais que dans 10 ans vous ne demanderez pas mieux que de faire plaisir à mes manes. Or, mes mânes seront dificiles. Du moins, j’ai lieu de le croire. Une de ces devotions bruyantes et sanguines, semblables à celle que feu Monsieur mon pere a vouée au sel de mercure, ne vous avancera en rien. Je ne veux, mes enfants, ni de vos approbations de scala santa ni de vos immortalités de basse-cour. Et c’est afin de m’en mettre à l’abri que je vous expose, ici et maintenant, votre programme. Vous allez vous appeler les Concentristes. C’est moi qui vous le dis, moi, inventeur du Concentrisme, moi, le Bouddha biconvexe. Vous direz à vos contemporains: — Jean du Chas, illustre fondateur de notre ordre, inventeur du Concentrisme, le Bouddha biconvexe, fils unique, illegitime et posthume d’un agent de change belge et d’une salaudine germano-toulousaine, vous invite, tutti quanti, à un festin religio-géologique, où vous pourrez vous farcir, à perte de boutons, de sainte nourriture sous la double forme de lentilles cartesiennes et concierges synthétiques. — Vous leur accorderez une courte pause et puis vous leur direz: — La poesie chasienne, c’est l’étirement d’une phrase dont les pétales s’ouvrent, cordon s’il vous plaît qui se désagrège sous les sourcillades de notre indomptable capitaine, qui, hélas!, lui aussi, a connu sa Suède. C’est en lui que nous saluons — et nous vous faisons l’honneur de vous inviter à en faire autant — l’auteur du Discours de la Sortie, conçu et composé parmi les chaudes vapeurs de la conciergerie, de toutes les concierges, poeles de Neuburg novecenteschi. — Et vous finirez par leur flanquer la definition suivante:
— Le Concentrisme est un prime sur l’escalier. Et voilá, mes enfants, les cotes de votre manifeste. Engraissez-le. Adieu, mes enfants, et bon appétit. Je vous rends à vos méres.’

  Il ne faut pas se laisser bafouer par l’amère superficie de ce passage. Il ne faut pas non plus lui en vouloir d’une obscurité qui a l’air feroce en sa préméditation. Du Chas est ainsi. C’est un de ces esprits qui ne peuvent s’expliquer. Rien que l’idée d’une apologie, de la reduction de sa substance en hoquets universitaires — ce qu’il appelle: reductio ad obscenum — lui crispe et enchevêtre les nerfs. Ce n’est pas ainsi qu’il veut être compris. Ce n’est pas ainsi qu’il comprend la comprehension. Ses Cahiers contiennent plusieurs notes qui ne laissent pas de doute à cet égard. J’en choisis le plus clair et le plus susceptible de vous intéresser en vertu de son actualité:

  ‘Je viens de lire une lettre de Proust’ écrit-il, ‘à l’intention de je ne sais plus qui, une (ou devrais-je dire: un) de ses Albertines-Jupiens sans doute, et où il explique pour quelles raisons il ne peut pas, mais absolument pas, se moucher le dimanche matin avant six heures. Le microcosme de sa these, ayant dégringolé par toute la hauteur d’une pagode invertie de tergiversations télé-ologiques, débouche en bolide victorieuse et vous broie la sensibilité’. Voici la dernière phrase de cette lettre: — ‘de sorte que je me vois condamné, par suite de ce funeste enchaînement de circonstances qui remonte, n’en doutez pas, à quelque coryza mérovingien refoulé, pareil à Françoise qui, en ce moment même, blottie et invisible contre la caisse sonore de ma porte, se penche sur l’abîme fatal et délicieux d’un éternuement titanique, à aspirer les torrents de lave muceuse qui se soulèvent des profondeurs de ma morve matinale, sabbataire et volcanique et assiègent les soupapes frissonantes de mes narines. —’